Pourquoi votre équipe doit savoir que vous avez déjà connu des échecs...

... Parce que montrer sa vulnérabilité a une grande valeur, même et surtout pour des leaders attachés à l’excellence. Nos échecs ont fortement contribué à forger qui nous sommes et permettent de comprendre comment nous en sommes arrivés là, ici et maintenant.

Lorsque vous, en tant que leader ou manager, choisissez de raconter une histoire sur un moment de votre vie où vous avez échoué, cela a un impact sur votre équipe à plusieurs niveaux. Premièrement, l'histoire vous humanise et vous fait paraître accessible, au lieu d'une idole sans faille sur un piédestal. Deuxièmement, l'histoire transmet un véritable apprentissage. Et troisièmement, une telle histoire renforce la confiance et la connexion avec le public parce que nous sommes vulnérables lorsque nous partageons nos luttes, et cette vulnérabilité crée une connexion.

Comment créer une histoire autour d’un échec

Quelle ironie de s’apercevoir que nous n'apprenons qu'en échouant. Pourtant la société nous punit la plupart du temps pour nos échecs, au lieu de les voir comme des preuves qu’on a essayé, qu’on a osé se lancer et prendre des risques. On peut voir les échecs comme les premier pas vers la réussite car ce sont des chances d’apprendre. Ainsi on ne perd jamais vraiment dès lors qu’on sait tirer une leçon de toute expérience, aussi négative qu’elle puisse paraître au premier abord. Ce paradoxe m'inspire en tant que facilitatrice pour créer des espaces d'apprentissage où les participants peuvent essayer quelque chose, ne pas le faire parfaitement (et c'est bien), et essayer quelque chose de différent pour avoir un impact plus proche de celui souhaité. Je crois vraiment que nous apprenons essentiellement par des erreurs.

1. Réfléchissez aux apprentissages clés de votre vie

Pour créer votre propre histoire personnelle sur une erreur ou un échec dans votre vie, commencez d'abord par ce que vous avez appris. Derrière les grands apprentissages de votre vie se cachent vos grands échecs. Quelles sont vos valeurs ? Quelles sont les plus grandes leçons que vous avez apprises dans votre vie ? On peut parier que vous avez certainement appris ces leçons « à la dure ».

2. Début, milieu et fin

Reprenez cet apprentissage et reconstituez l'histoire pour comprendre comment vous avez appris cette leçon. Réduisez les scénarios compliqués à leur essence pour garder l'histoire nette, et utilisez des “techniques” comme « avance rapide six mois plus tard » si nécessaire. Ayez un début, un milieu et une fin clairs, et utilisez des phrases courtes et des pauses pour créer du suspense. Mettez-vous au défi de raconter l'histoire (y compris et surtout ce que vous avez appris qui est le message clé) en deux ou trois minutes. Oui, ça peut se faire.

3. Donnez vie à votre histoire

Vous ne racontez pas simplement un moment de votre vie ; vous essayez de vous connecter avec un public. Utilisez des détails sensoriels clés pour brosser le tableau. Quel temps faisait-il? Quels sons avez-vous entendus ? Que sentiez-vous ou ressentiez-vous ? Les gestes, l'expression du visage et les changements dans votre voix (ton, débit,…) aident à donner de l'émotion à votre histoire. Lâchez-vous!

4. Entraînez-vous, entraînez-vous, entraînez-vous !

Pour paraphraser Mark Twain, il faut des semaines de répétition pour paraître spontané. Entraînez-vous à raconter votre histoire dans la douche, devant le miroir, ou même devant un ami de confiance ou un collègue proche. Demandez des commentaires spécifiques sur certains éléments comme: être succinct, faire une pause, avoir un message clair, être expressif, que le langage non verbal et le

5. N'ayez pas peur d'échouer...

On termine en beauté avec une citation à méditer:

« Le succès, c’est d’aller d’échec en échec sans perdre son enthousiasme », Winston Churchill

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